J'ai déjà écrit à propos le chapitre 27 {voir dessous}.
Le roman-photo s'apparente-t-il à la bande dessinée?
Voici quelques exemples du roman-photo qu'a cité Pomier.
Fugues de Benoît Peeters et Marie-Françoise Plissart:
Fluide glacial, un magazine de Bruno Léandri qui a les « BDPhotos » {ici, on fait une blague sur les velib' qu'on trouve partout à Paris}:
et L'Os du gigot de Gregory Jarry:
Alors, oui, ça ressemble à la BD, bien sûr, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. Dans la BD, on peut créer n'importe quel décor et changer de milieu de l'action; on peut même avoir du décor qui ne représente pas quelque chose de réel de notre monde.Et ce n'est pas hors de question de ne pas avoir de décor, alors que dans le roman-photo il faut créer le décor ou choisir un vrai endroit.
Comme écrit Pommier, il y une certaine distance entre le lecteur de la BD et sa lecture, parce qu'on perçoit que ce n'est pas « réel ». Dans le roman-photo, le personnage est un « acteur » auquel on peut s'identifier, et les restrictions auquel sont évidentes et concrètes dans nos têtes. Nous ne croirions jamais qu'un humain que nous percevons immédiatement comme un humain comme nous pourrait, par exemple, flotter.
La temporalité est aussi mise en doute par la réalité d'un roman-photo, alors que dans une BD c'est tout à fait normal pour un personnage de passer d'une époque à une autre.
Ici, dans Le Photographe, les photos démontrent qu'il y a quelqu'un qui regarde {et photographe} les personnages:
Dans une BD, on peut être automatiquement omniscient sans que le lecteur cherche un personnage auquel attribuer ce point de vue.
Enfin, il y a Jean Teulé, qui utilise des photos comme point de départ pour ses dessins:
Ça me fait penser du technique de « matte painting » qu'on utilise dans les films, comme 300 {adapté d'un BD!}
mardi 21 octobre 2008
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1 commentaire:
C'est toujours un bonheur de vous lire. 1) parce que vous saisissez les idées importantes (ex. le personnage de BD est imaginaire, alors que celui de la littérature est "seulement" fictif) et 2) parce que je découvre avec vous des oeuvres passionnantes comme celle de Wiley.
P.S. J'ai "joué" (et Sophie Fesdjian aussi) dans un roman-photo de Gregory Jarry !
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