samedi 4 octobre 2008

Pomier, ch. 11 à 13 et 18

Où et quand est née la bande dessinée?

Mentionnée comme la première BD aux États-Unis {et l'origine des comics américains} est « Yellow Kid », qui est apparue en 1894.
Comme cette image suggère, les sentiments du personnage, qu'on utilisait pour susciter des produits, étaient exprimés par les mots sur son vêtement; ce style a précédé l'usage des bulles. Le style du dessin me rappelle des vielles bandes dessinées politiques,

dans lesquelles on utilisait des couleurs faibles {par contraste avec les couleurs vives} et qui semblaient être dessinées non pour montrer le monde comme il est, mais pour envoyer un message; les personnages et les objets sont donc parfois exagérés.

Malheureusement, on cite plusieurs artistes comme des originateurs de la BD, comme William Hogarth, dans les années 1700

Gustave Doré, au milieu du XIX siècle

{Voici une image qui dit beaucoup sans un mot, comme le style préféré de Frederik Peeters...mais peut-être un peu plus macabre...}

et Félix Nadar, qui publiait des portraits en même temps que travaillait Doré.


Alors, la conclusion et le but les plus importants ici, c'est que l'origine de la BD est très difficile à trouver...comme les origines d'autres formes d'art.


Pomier fait mention aussi de deux camps de BD, le premier qui suit Töppfer,

comme le critique Thierry Groensteen et le scénariste Benoît Peeters.

Le deuxième camp croit que « Yellow Kid » a été le premier des comics américains et inclut des spécialistes américains, mais aussi ceux qui sont plus respectés et qui voient la BD comme un art, par exemple Pierre Fresnault-Deruelle.

Existe-t-il un âge d'or de la bande dessinée?

Selon Harry Morgan, ce qu'on défine comme âge d'or de la BD est arbitraire. Je pense que, quand même, la culture américaine suit cette définition, avec la nostalgie des comics populaires dans les années 1930 et 1940, surtout comme divertissement d'évasion à cause de la guerre. Par exemple, le roman The Amazing Adventures of Kavalier & Clay s'agit de deux cousins qui créent ensemble des comics, leur vie bousculée avec l'essor et la chute de cette entreprise aux États-Unis à cette époque.

Pomier dit en plus que certaines BDs, peut-être ignorées ou inconnues quand elles étaient publiées, sont retrouvées et popularisées, comme Futuropolis, ce qui donne l'impression qu'elles sont des « classiques »ou viennent d'un âge d'or.

Il fait mention de quelques films-cultes, comme Freaks {ou Plan Nine from Outer Space}, qui sont devenus populaires de la même manière, plusieurs années après être sortis. Existe-t-il des BDs-cultes? Pomier cite Les deux du balcon

et Le Concombre masqué, parmi des autres. Aux États-Unis, ce qui aiment les romans graphiques ou le manga sont considérés un peu comme ceux qui aiment les films-cultes, une sorte de sous-groupe qui devient, ironiquement, de plus en plus nombreux.


L'album cartonné est-il le support d'élection de la bande dessinée?

Les victimes de la « pré-publication », ce qui est impliquée comme une forme qui n'est pas tout à fait légitime, incluent Akim et Blek le Roc, qui sont populaires entre les petits formats mais pas au niveau de Tintin, par exemple. Je trouve que leur style de dessin est similaire, de même que leur personnage principal, l'homme fort qui ressemble beaucoup à Rambo

et à He-Man.




Pomier affirme que, en fin de compte, les auteurs doivent choisir leurs propre formats afin de créer leurs œuvres comme ils les imaginent. Il existe plusieurs exemples de formats, comme les « Romans à suivre » de Casterman, 676 apparitions de Killofer, et From Hell de Alan Moore et Eddie Campbell.


Quelques formats expérimentales...
Le style de BD minimaliste « Patte de mouche » essaie d'éviter les récits perdus dans des dessins trop compliqués.
Le strip chronologiquement ambiguë de Lewis Trondheim:

Comment le lire? Il y en a des tas de façons...


Existe-t-il une « nouvelle bande dessinée »?

Une sorte de BD autobiographique existe; à cause de sa popularité relativement récente, avec Persepolis, par exemple, certaines personnes pensent que c'est nouvelle. Mais cette idée avait déjà été explorée, avec American Splendor de Harvey Pekar. Il y a aussi des BDs avec des personnages qui imitent ou qui à quelque chose à voir avec la vie de leurs créateurs, comme Pauvre Lampil de Willy Lambil, et Tintin au Tibet de Hergé {et comme j'ai discuté pendant mon exposé, Hergé aimait situer les albums de Tintin dans des pays où il était allé lui-même}.

Les bédéastes ont aussi découverts les hommages aux autres auteurs, comme Alberto Breccia à H.P. Lovecraft:Planche des Mythes de Cthulu de Breccia, basé sur une nouvelle de Lovecraft

On peut écrire aussi des biographies d'autres, comme Pascin de Joann Sfar
ou des hommages aux influences, comme Trondheim avec son monde d'animaux à Carl Barks. Je trouve que les dessins de Trondheim ne ressemblent pas beaucoup à ceux de Barks, mais c'est Trondheim lui-même qui l'a cité comme influence.

Un autoportrait de Trondheim


Aucun commentaire: